“Je suis un membre respecté de ma communauté. J’ai essayé, en vain, de combattre ce problème pendant plus de 40 ans. J’ai lu le manuel Guard Your Eyes et je voudrais faire de l’auteur mon Rav. «Kemayim Karim al nefech ayefah (-comme l’eau froide sur une âme épuisée) », ce chef-d’œuvre m’a insufflé l’espoir de pouvoir devenir celui que les membres de ma communauté pensent que je suis. Je déverse mon cœur à l’ « Aibishter » (Maître du monde) pour qu’un jour je puisse être en mesure de vous aider au lieu d’être aidé. J’aimerais qu’il y ait assez de mots pour exprimer l’ampleur de ma Berakha pour vous, car votre hatsla'ha est la hatsla'ha du klal Israel.
- Envoyé anonymement par e-mail
Hachem avait attendu tout ce temps pour que nous découvrions cela, et sentions les vibrations de l’espoir se réveiller à l’intérieur de nous. Aujourd’hui nous allons commencer à sentir l’harmonie de ce chant magnifique qu’Hachem joue avec nos vies, en utilisant les vibrations de notre cœur comme notes…
Lorsqu’un nouveau venu rentre pour la première fois dans le réseau GYE, il peut facilement être dépassé et se sentir perdu. Il verra de nombreux conseils, allant des techniques les plus simples et basiques, tels que 'Hizouk quotidien, forum, défi des 90 jours etc.… jusqu’aux mesures radicales telles que les groupes des 12 étapes, la thérapie ou même les médicaments. Il est souvent difficile pour le nouveau venu de déterminer exactement combien il est « accoutumé » et quel est le type de mesures le plus approprié pour lui. Par exemple, un débutant ne va évidemment pas sauter directement à l’étape de psychothérapie ou rejoindre un groupe des 12 étapes en direct, tout comme on n’essaiera pas de soigner une grippe ordinaire avec la chimiothérapie.
Et ceci est le but de la Partie 1 de ce manuel. Nous avons essayé d’élaborer un guide des outils pratiques que nous –dans la communauté Guard Your Eyes- avons trouvé utiles. Et nous essayons de les présenter dans un ordre progressif qui va plus ou moins de l’outil le plus élémentaire et fondamental, jusqu’aux recommandations les plus vives qui demandent un changement de vie.
Les idées et outils que nous partageons ici, ainsi que l’ordre dans lequel ils sont présentés ne sont rien de plus que des suggestions. Nous partageons seulement ce que beaucoup, dans la communauté GYE, ont trouvé utile pour se travailler. Vous pouvez essayer d’enlever, ajouter ou sauter certaines étapes, comme bon vous semble. Nous serions heureux d’entendre si quelque chose d’autre a mieux fonctionné pour vous. Nous pourrions même l’ajouter dans les futures versions de ce manuel (contactez-nous via notre site internet ou adresse email).
Cette maladie ne s’améliore pas d’elle-même. Et se marier ne résout pas le problème de l’addiction au désir. Comme le Rav Twerski l'écrit à une personne qui avait des difficultés:
« Il est important de savoir que l’addiction est sous contrôle avant d’envisager le mariage. Le mariage n’est pas un hôpital et ne guérit pas la dépendance, et continuer dans cette addiction est susceptible de détruire le mariage ».
Il faut être prêt à tout pour se libérer. Rav Twerski appelle cette dépendance un « cancer spirituel ». Et pour se soigner de ce « cancer », il dit : « rien ne doit nous barrer la route ».
Nous espérons sincèrement que ceux qui se tiennent dans les premiers stades de la dépendance, tiendront compte et apprendront de l’expérience de ceux qui sont déjà tombés « extrêmement bas ». Un de nos buts à Guard Your Eyes est d’aider les gens à « toucher le fond tout en étant au-dessus ». En aidant les gens à comprendre la « nature » de cette dépendance et où elle mène finalement, nous espérons que la personne prendra les mesures nécessaires pour se libérer de cette maladie tant
qu’elle est encore « au-dessus » et que sa vie reste intacte.
Les outils de ce manuel ne sont pas conçus pour nous motiver à arrêter –cela nous l’avons déjà fait mille fois. Au fond de nous, il n’y a pas de plus grande volonté que celle d’arrêter. Ces outils sont conçus plutôt pour nous aider à maintenir l’arrêt. Par conséquent, l’outil 1 consite à prendre d’abord la décision de s’arrêter, juste pour aujourd’hui. Le passé est passé, et l’avenir n’est pas entre nos mains.
Décider d’arrêter ne veut pas dire que nous ne tomberons jamais à nouveau, ou que nous réussirons à maintenir l’arrêt dès la première tentative. Toutefois, cela signifie bien que nous nous engageons à essayer, en ayant l’esprit ouvert pour internaliser les principes et outils présentés dans ce manuel, qui ont aidé des centaines de personnes si ce n’est des milliers.
Nous avons souvent pensé que si on nourrissait simplement un peu plus nos désirs, et si on leur donnait ce qu’ils veulent vraiment, ils nous laisseraient tranquilles ensuite. Mais c’est exactement le contraire. Nos sages ont dit : « Il existe un petit organe chez l’homme, le nourrir c’est l’affamer, le priver c’est le rassasier ». Bien qu’il soit difficile d’arrêter et que nous ferons sans doute face à des symptômes de sevrage pendant un certain temps, le plus nous réussissons à maintenir l’arrêt dans un court terme, le plus on remportera le long terme. Connaître ce Yessod peut faire une énorme différence.
Nous devons réaliser que le Yetser Hara/ addiction veut notre âme, et non le plaisir. Sinon, pourquoi mille fois n’est toujours pas assez ? Gardez à l’esprit ce dicton des 12 étapes : « Une seule fois c’est trop, et mille fois n’est toujours pas assez. »
Le Gaon Steipeler souligne dans le premier volume de Krayna Deigritah, que quiconque s’éloigne de ces plaisirs interdits reçoit la promesse de recevoir à la place des plaisirs dans d’autres domaines de sa vie. Et il s’ensuit que ceux qui acceptent la souffrance, que cette lutte pour se libérer entraîne, seront sauvés de beaucoup de souffrances dans d’autres domaines de la vie.
Une fois que nous avons décidé que nous voulons arrêter juste pour aujourd’hui, nous sommes prêts à lire le reste de ce manuel et apprendre les nombreux outils, astuces et techniques qui peuvent nous aider à MAINTENIR L’ARRET.
Avoir la bonne perspective et attitude à l'égard de cette lutte peut faire toute la différence. Souvent, les gens nous écrivent en nous disant que si seulement ils avaient connu les directives sur la bonne perspective et attitude dont nous discutons sur notre réseau lorsqu’ils étaient plus jeunes, ils ne seraient pas tombés dans la dépendance au départ!
La partie 2 de ce manuel est un recueil de ce que notre communauté GYE considère parmi les attitudes les plus importantes à avoir lors de cette lutte. Ce ne sont que des suggestions par rapport à ce qui a fonctionné pour d’autres. Ce manuel est un travail évolutif et nous serions heureux d’entendre quelles attitudes et perspectives vous pensez importantes.
Nous recommandons vivement la lecture de ces principes dès les premières étapes de notre parcours, car cela peut être un outil clé dans notre combat. Non seulement une bonne perspective peut nous aider à faire d’importants progrès, mais souvent les diverses idées fausses que nous avons eues sur la lutte contribuent aux raisons sous-jacentes qui nous font agir compulsivement au départ. Par exemple, un Bah’our qui faisait un effort initial pour la pureté, nous a contacté après quelques jours et a écrit :
L’enthousiasme initial a en quelque sorte disparu et mon Yetser Hara continue de me dire que ce n’est pas si grave. Je ne peux pas garder l’enthousiasme spirituel pendant très longtemps, et donc je ne vois pas comment je pourrais tenir beaucoup plus longtemps.
Nous lui avons envoyé quelques-unes des sections de la partie 2 de ce manuel et le lendemain il a répondu :
Merci beaucoup ! Cela m’a énormément aidé ! Cela me fait voir tout le processus sous un angle complètement différent. Au lieu de focaliser sur combien cette lutte peut être déprimante, je devrais être heureux d’être ‘’zo'hé’’ d’avoir cette opportunité de grandir spirituellement. De plus, comme vous l’avez mentionné, il est probable que cela fasse partie de ma mission principale dans ce monde. Et tous n'ont pas la chance de savoir quelle est leur avoda personnelle. Et le fait que chaque petit geste compte, même si à la fin on finit par tomber, et aussi que nous devrions ne pas nous concentrer sur le fait de rester propre à tout jamais mais plutôt « un jour à la fois ». Je dois dire que pour la première fois depuis des années, je sens qu’il y a un réel espoir, et j’ai hâte de changer !
Ceci n’est qu’un exemple de comment un simple changement d’attitude peut faire une grande différence.
Ainsi, il est essentiel que la bonne perspective nous accompagne tout au long du parcours menant au rétablissement, à partir du premier jour et tout au long des étapes que nous mettons en pratique. Avec une bonne attitude, nous pouvons réussir à contrôler l’addiction dans un laps de temps beaucoup plus court, et avec des mesures beaucoup moins extrêmes.
La section « attitude » de ce manuel est divisée en deux parties. La première partie apporte des principes d’attitude qui s’appliquent à toute personne qui lutte dans ce domaine, même si elle ne possède pas encore une « addiction ». Il est important pour les adolescents de lire ces principes au moment où leurs hormones se font sentir et où la lutte devient une force de plus en plus dominante dans leur vie. Leur lecture est également importante pour tout adulte qui se sent submergé par la lutte, à certains moments. Les principes de la deuxième partie sont orientés vers les personnes qui ont essayé d’arrêter ces comportements mais ont constaté qu’ils continuent de tomber à nouveau, c’est-à-dire pour ceux qui sont dépendants. Les principes énoncés dans la deuxième partie abordent la nature de la dépendance et le changement intérieur généralement nécessaire pour la traiter.
Mis à part les nombreux principes importants présentés dans la section « attitude » de ce manuel, vous pouvez vous inscrire à Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ou directement sur notre site, pour recevoir des emails de H’izouk quotidiens, et ainsi continuer à apprendre notre perspective de lutte tous les jours. En lisant les emails de H’izouk tous les jours, vous serez inspiré par l’esprit de communauté Guard Your Eyes et vous internaliserez rapidement les nombreuses lignes directrices qui vous aideront à maintenir la bonne attitude et perspective de lutte, tout au long du parcours.
Pour réussir ce combat, il est important d'obtenir une nouvelle perspective et du H'izouk chaque jour. H'azal nous disent que le Yetser Hara renouvelle son attaque contre nous chaque jour. Il joue vraiment méchamment et utilisera toutes les ruses qui existent pour nous faire tomber. Pour contrer cela nous avons besoin de nouveaux H’izouk et conseils tout le temps. Il y a énormément de matériel sur notre site, mais peut-être en trop grosse quantité, et en pratique pas à portée de main lorsque nous en avons le plus besoin. Notre réseau fournit des emails de H'izouk avec des antidotes, astuces, articles, citations de nos sages, thérapeutes et autres lutteurs, pour aider à nous libérer de cette dépendance. Nous avons des milliers de membres déjà inscrits, et de nombreuses personnes les considèrent comme leur bouée de sauvetage.
Alors inscrivez-vous dès aujourd'hui et assurez-vous de lire chaque jour l’émail de H'izouk. Le Yetser Hara fera de son mieux pour nous amener à ignorer les emails après un certain temps, mais si nous sommes déterminés à nous libérer, nous devrons nous assurer de lire et d'intérioriser leurs messages chaque jour. Comme les gouttes d'eau sur le rocher de Rabbi Akiva, un peu de H'izouk chaque jour peut laisser une très forte impression au cours du temps. Le forum GYE est également une grande source de H'izouk quotidien. Des centaines de membres postent quotidiennement leurs luttes et leurs succès, et partagent H'izouk, inspiration et espoir. Pour beaucoup, le forum est littéralement une bouée de sauvetage de H'izouk; se renforçant en tant que communauté.
Notre site a beaucoup de différentes rubriques, telles que conseils, histoires, victoires personnelles, citations, témoignages, pensées de Torah et plus encore. Avec tout ce contenu intéressant, nous pouvons apprendre de nouvelles choses et se renforcer constamment !
Nous pouvons lire les Histoires de Rétablissement sur notre site et voir que nous ne sommes pas seuls. Nous lirons comment d'autres -à des stades pires que le nôtre- ont pu se libérer, et nous serons inspirés à suivre leurs exemples !
Nous pouvons utiliser la rubrique Conseils sur le site pour obtenir de nouvelles idées tout le temps sur la façon de réussir, et nous pouvons parcourir les centaines d'emails de H'izouk précédents pour nous aider à continuer à affiner notre point de vue sur cette lutte.
Nous pouvons lire la rubrique Q&R où nous trouverons probablement des réponses aux nombreuses questions qui nous dérangeaient, ou tout simplement pour obtenir une bonne perspective sur les nombreuses questions liées à cette addiction.
Lorsqu'on s'ennuie ou se sentons vulnérables, nous pouvons rechercher sur notre réseau, des sites de divertissement cacher, des idées d'activités, et beaucoup de chiourim de Torah audio et vidéo.
Briser la dépendance est un peu comme « une chirurgie du cerveau », et de même que personne ne peut devenir neurochirurgien sans de hautes études, nous devons aussi être prêts à bien l’« étudier » pour réussir cette bataille pour nos âmes.
Mais essayons de ne pas combattre trop à la fois. Il est préférable de lire moins (et régulièrement) et d'intérioriser ce que nous lisons, que de lire énormément de matériel à la fois, et de l'oublier. Nous devons trouver un équilibre qui fonctionne le mieux pour nous, où nous lisons quelques articles ou conseils tous les jours ; juste assez pour se sentir capable de digérer et se sentir un peu plus fort aujourd'hui. Les emails de H'izouk sont souvent une « dose quotidienne » parfaite à cet égard.
La phase difficile de l'adolescence est un terreau fertile pour cultiver les sentiments de culpabilité, surtout pour la jeunesse religieuse. La masturbation est une interdiction sérieuse. Pourtant, presque tous les jeunes trébuchent dans ce domaine et sont incapables de trouver la force de surmonter cela. Le résultat est un sentiment de culpabilité. C'est là que les conseils avisés de Rabbanim et Meh'anh'im sont nécessaires. Comme nous le savons, un Rav n'est pas autorisé à «pardonner les fautes» et sûrement pas à permettre ce qui est interdit. Cependant, il peut guider, calmer et amener le jeune à l'acceptation de lui-même. Et pour compléter, cultiver une vie sociale et amener les jeunes dans la vaste richesse de la Torah qui pourra susciter en eux une profonde soif d'acquérir et de grandir dans la Torah. Comme nos sages ont dit: «La Torah est bonne avec le Dereh' Erets, car peiner pour les deux fait oublier la faute». Autrement dit, le labeur pour la Torah accompagné du labeur pour cultiver une vie sociale florissante, apportent une situation où, au fil du temps, on oublie la faute. Au lieu d'une constante bataille qui est sans espoir, à travers un travail dur positif dans la Torah et la vie sociale lentement mais sûrement, les jeunes se rétabliront de la masturbation. C'est le chemin conventionnel de H'inouh' qui est accepté aujourd'hui. Oui, la vie de Torah demande un H'inouh' intensif. Sans H'inouh', il n'y a pas d'échappatoire pour les jeunes plongés dans les sentiments de culpabilité et de désespoir.
Lorsque nous parlons de rétablissement et santé émotionnelle, notre corps au niveau physique est un facteur critique dans l'équation. Obtenir suffisamment de sommeil, une bonne alimentation et surtout de l'exercice physique, ajoute beaucoup plus à notre «égocentrisme spirituel et bien-être émotionnel», que ce que croit la plupart de gens. Comme le Passouk dit: «Venichmartem meod Lenafshoteh'em – et vous protégerez avec vigilance votre bien-être».
Souvent, notre dépendance est alimentée par des déséquilibres émotionnels. Si nous sommes déprimés, anxieux ou stressés, alors, en tant que dépendants, nous nous enfuirons vers notre «drogue de choix» - le désir. L'activité physique et l'exercice peuvent être très bénéfiques pour alléger l'anxiété, le stress ou la dépression qui, nous disent les scientifiques, sont souvent produits par un déséquilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau. L'exercice a un impact non seulement sur les endorphines (nos hormones de bien-être), mais augmente également les niveaux de sérotonine et dopamine, créant plus d'équilibre. Cela diminue l'anxiété, et procure une sensation globale de calme.
Nous avons tous entendu parler du programme des 12 étapes pour combattre la dépendance. L'activité physique a été appelée par certains experts comme la «13ième étape». A tout niveau de lutte/dépendance, il est très bénéfique d'entreprendre de l'exercice ou des activités physiques de façon régulière, au moins quelques fois par semaine. L'expérience a montré qu'un régime d'exercice efficace peut être très utile dans la lutte contre les comportements addictifs, et surtout dans le traitement de l'irritabilité et du stress qui sont des symptômes communs du sevrage de l'addiction.
Faire de l'exercice tous les jours a démontré un impact positif sur le dépendant, et, de différentes manières. Par exemple, au cours d'une dépendance active, nous pouvons facilement perdre la structure et le sens de nos journées. L'exercice de façon régulière remplit le temps et conserve l'esprit occupé. Il a été constaté que cela stimule l'estime de soi et la confiance en soi. Vous trouverez aussi que l'autodiscipline, nécessaire et apprise à travers l'exercice physique régulier, s'étend dans d'autres domaines de votre vie, et vous aide à changer vos mauvaises habitudes. L'exercice physique affecte positivement le sommeil, les fonctions cognitives et réduit les envies. Il améliore la connexion corps-esprit et réduit les symptômes des maladies. L'exercice permet une libération saine de nos frustrations, déceptions, colère et énergie négative et nous donne de meilleurs sentiments dans l'ensemble. Les personnes qui font de l'exercice sont plus optimistes et heureuses que celles qui mènent une vie sédentaire. La recherche suggère aussi que brûler 350 calories, trois fois par semaine, à travers une activité soutenue qui fait transpirer, peut réduire dans de nombreux cas les symptômes de la dépression aussi efficacement que des antidépresseurs.
Toute forme d'exercice peut nous aider à stimuler notre immunité aux tendances addictives, que ce soit la course, le vélo, la marche ou dans un gymnase (assurez-vous qu'il s'agit d'un gymnase cacher, ou sinon il peut être plus préjudiciable que bénéfique pour nous.)
Souvent nous nous convainquons que nous sommes trop fatigués, ou que nous n'avons pas l'énergie pour s'engager à faire de l'exercice régulièrement. La seule façon de surmonter cet état d'esprit est d'agir. Commencez à bouger et laissez les détails s'arranger plus tard. Nous pouvons 'ne pas être d'humeur' pour la marche ou le jogging, mais si nous nous forçons à sortir et atteindre le trottoir, avant même de réaliser nous serons de retour à la maison le souffle court et se sentant revigoré. En d'autres termes, nous n’allons pas nous sentir un jour de bonne humeur pour un jogging ou une marche, c'est l'inverse. Nous devons sortir et le faire, même si on ne se sent pas de le faire et alors, avec du recul nous pourrons constater comment notre nouvelle routine a dynamisé nos vies et qu'il est plus facile de rester propre.
L'addiction est plus puissante que nous et si nous essayons de combattre de front, nous perdrons presque toujours. Une fois que nous sommes debout au bord de la falaise, il est très facile de tomber. Au lieu de cela, nous devons rester aussi loin que possible du bord de la falaise. Ainsi, l'un des outils les plus puissants dans cette lutte est de se mettre de bonnes barrières.
Une excellente manière de mettre une «barrière» consiste à créer une liste de choses à faire avant de se permettre de tomber. La liste peut être formée par divers éléments, tels que «appeler sa mère», dire une chapitre de Tehilim, marcher 20 mn, etc.. Le simple fait de tirer la liste et la regarder peut-être déjà suffisant pour nous dissuader d'agir de manière compulsive!
Afin de s'assurer que nos barrières sont solides, nous pouvons utiliser un outil très puissant appelé Shvouot ou vœux. Normalement, faire un vœu est mal vu par nos sages, tout comme quelqu'un qui joue avec le feu; mais lorsqu'il s'agit de rompre cette tentation, nous constatons que faire des vœux est loué par la Torah et H'azal, comme le dit la mishna dans pirkei avot: «Nedarim Seyag Laperishout – Les Nedarim sont une barrière pour l'abstinence». Et comme le dit le passouk: «Nishbati Va'akayeima, lishmor mishpetei Tsidkeh'a– J'ai juré et je le maintiens pour garder les lois justes». Et il est dit aussi: «Nishba Lehora Velo Yamir – Oseh Eleh Lo Yimot Le'olam – Celui qui jure pour s'empêcher du mal, et n'annule pas...il ne faiblira jamais». Et H'azal disent aussi que Boaz jura, pour se garder de transgresser une aveira, lorsque Ruth vint à lui dans le silo pendant la nuit, comme il est dit: «H'ai Hashem shih'vi ad Haboker – Au nom de D., reste ici jusqu'au matin».
Toutefois, aussi utiles et importants que les vœux peuvent être dans la lutte contre l'addiction, ils sont aussi spirituellement dangereux. La dépendance est souvent plus puissante que les vœux. Par conséquent, il est essentiel d'apprendre à faire des vœux de façon à ce qu'ils puissent marcher et être sans danger spirituelle. Au lieu de combattre la dépendance de front par des vœux, nous pouvons faire des vœux qui vont nous aider à contourner la dépendance. Ne faites pas le vœu de ne plus mal agir ou de ne plus regarder de choses incorrectes. De nombreux dépendants l'ont essayé et ont lamentablement échoué, parce que lorsque la convoitise attaque, il est très difficile pour la Yirat Shamayim de nous arrêter. Nous pouvons plutôt faire un vœu qu'avant d'abandonner le combat, nous ferons d'abord une liste de choses. Par exemple:
Je jure – pour une semaine – qu'avant d'être motsi zera levatala je ferai deux choses: (1) appeler un ami ou un membre de la famille et discuter pendant au moins 5mn et,
Alternativement, nous pouvons faire le vœu que si nous renonçons à la lutte nous devrons faire quelque chose après être tombé. Par exemple:
Voici des exemples de deux vœux que quelqu'un a mis en place sous nos conseils. Après avoir effectué ces Shvouot, il a témoigné avoir ressenti une nouvelle liberté dans sa vie!
1) J'ai juré pour un mois qui si je suis volontairement motsi zera levatala lorsque je suis complètement réveillé, ou que je me procure volontairement du matériel sexuel de toute sorte, numérique ou imprimé (DVD ou magazines), ou si je vais -ou recherche- volontairement des sites ou des pages internet, photos, vidéos, chats, ou forums, dans l'objectif de regarder quelque choses de sexuel, ou des messages ou sites de rencontres sexuelles, ou si j'initie un contact -ou répond positivement- avec une autre femme que ma femme dans un objectif d'ordre sexuel, ou si je prends part à tout service illicite à caractère sexuel quelle qu'en soit la nature, je donnerai 500$ à GYE et dirai à ____ (un ami proche) ce que j'ai fait, chaque jour que je commets l'une (ou plusieurs) de ces choses-là. Et si j'oublie que j'ai fait cette shvoua et que je commet l'une de ces choses, je ferai un don de 100 $ uniquement.
2) J'ai juré pour un mois que si j'ai une relation sexuelle de n'importe quelle sorte, avec une personne qui n'est pas ma femme, je ferai un don de 2500$ avec mon salaire du mois prochain à GYE, et je dirai à ____ (un ami proche) ce que j'ai fait, chaque jour où j'ai fauté. Voir la méthode TaPHSiC ci-dessous dans l'outil n°10 pour une méthode encore plus puissante basée sur cette idée.
Voir la "méthode TaPHSiC" plus loin dans l'outil n°10, pour connaître une méthode même plus puissante, basée sur cette idée.
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Les vacances et Ben Hazmanim sont des situations qui peuvent être des tests encore plus difficiles, car il y a plus de temps libre et nous sommes moins structurés. De telles situations peuvent nécessiter plus de barrières et protections que d'habitude. Nous pouvons essayer d'élaborer un «plan de combat» à l'avance, de planifier une certaine organisation de nos journées- autant que possible. Nous pouvons fixer des moments précis pour des activités particulières, telles que l'étude avec une H'avroutah ou autre chose qui peut nous tenir occupés. Nous pouvons même établir un plan d'urgence composé d'activités diverses que nous pourrons faire, au moment où nous pourrions commencer à nous ennuyer ou à être vulnérables (des exemples pourraient être «lire un livre», «monter à bicyclette», etc...)
Nous pouvons également rédiger une liste spéciale de barrières pour les ben hazmanim à l'avance, pour nous aider à éviter d'avoir à lutter de front contre le Yetser Hara. Certaines de ces barrières pourraient inclure.
Le secret du succès dans ce domaine est de connaître quand est-ce qu'on devient vulnérable et de préparer des barrières à l'avance. Nous avons tous besoin de bien connaître notre Yetser Hara, comme il est dit dans Mishlei (12:10): «Yode'a Tzadik nefesh behemto– Le Tzaddik connaît la nature de son anima l».
Si vous avez essayé les étapes ci-dessus et que vous trouvez que la dépendance vous contrôle encore, et vous cause des chutes fréquentes, il pourrait être utile d’appliquer la tactique de combattre une seule chose à la fois et de maintenir ensuite la réussite, au lieu d'essayer de lutter contre tout à la fois.
Comme nous l'avons expliqué dans l'outil n°1, nos sages ont dit: «Il existe un membre chez l'homme, le satisfaire c'est l'affamer; l'affamer c'est le satisfaire». Il s'agit là d'un Yessod très important à garder à l'esprit, et il montre combien nos Sages ont compris la nature de la dépendance. Le plus nous nous restreignons, et le plus de distance nous mettons entre nous et l'addiction, le plus cela devient facile.
Nous pouvons tirer au départ un trait rouge, et ensuite essayer de réduire autant que possible. Si nous avions l'habitude d'agir compulsivement tous les jours jusqu'à maintenant, nous pouvons essayer -pour commencer- de réduire à une seule fois tous les deux jours. Si nous avions l'habitude deux fois par semaine, nous pouvons restreindre à une fois par semaine. Nous pouvons aussi essayer de prendre une ferme résolution pour une certaine période, que à l'exception de .... (dire, un jour particulier de la semaine), nous n'envisagerons même pas le fait d'agir quel que soit la nature de l'acte. Alors que nous faisons cela et nous nous restreignons de plus en plus, nous verrons que «l 'affamer c'est le satisfaire».
Cette tactique nous enseigne aussi à ne plus utiliser l'addiction comme une «échappatoire». Très souvent, la raison inconsciente pour laquelle nous sommes devenus dépendants en premier lieu, est que nous avions commencé à utiliser l'addiction comme une sorte de «fuite» des réalités difficiles -ou difficile à gérer- de la vie. Nous avons utilisé la dépendance pour nous apaiser et soigner nos sentiments. Mais une fois que nous commençons à tirer un trait rouge et à réduire ces comportements par un travail acharné et de la détermination, nous nous forçons à ne plus utiliser instinctivement ces comportements comme des «échappatoires». Cela provoque un changement progressif de notre façon de penser qui nous rend beaucoup plus facile le fait de se libérer complètement.
En outre, alors que nous nous travaillons pour nous couper de la dépendance progressivement, nous construisons nos middot (-vertus). Par le mérite de se dire «non» à soi-même des milliers de fois, Hachem nous enverra une assistance divine spéciale pour nous aider à trouver finalement la véritable liberté de la dépendance.
La Guemara dit: "Habah letaher misaayin lo – Celui qui vient pour se purifier, ils lui viennent en aide.'' Et H'azal disent aussi: "Bidereh' she'adam rotzeh leileh' molih'in otoh – Dans le chemin que l'homme veut prendre, ils le conduisent.''. Pourquoi la Guemara parle toujours au pluriel: ''ils lui viennent en aide'' et ''ils le conduisent''? Le Maharcha explique que chaque effort qu'une personne fait crée un ange. Et lorsque cette armée d'anges devient assez grande, elle a le pouvoir d'aider à surmonter tous les obstacles et à conduire là où la personne souhaiterait arriver.
Chaque fois que nous disons «non» à l'addiction, une pièce inestimable est ajoutée à notre banque spirituelle. Même si nous finissons par tomber, nous ne perdons pas ce que nous avions acquis précédemment. Lorsque nous avons assez de 'pièces spirituelles' dans notre compte, Hachem nous aide à rompre complètement la dépendance. (Voir la partie 2 de ce manuel pour en savoir plus sur ces importants principes).
Cependant, il est important de souligner que ces tactiques ne seront efficaces que si notre but est d'arrêter complètement au fil du temps, en se restreignant progressivement au fur et à mesure. Mais si nous nous faisons preuve de complaisance en gardant simplement notre dépendance «sous contrôle », nous resterons dépendants de ces comportements. Et comme nous finissons souvent plus tard par le comprendre à nos dépens, l’addiction est une maladie progressive. Elle ne va pas de mieux en mieux, elle va de pire en pire.
Si se restreindre progressivement ne semble pas faire l’affaire, et, nous trouvons après un certain temps que cela ne nous conduit pas vers une cessation complète des comportements de la dépendance, nous devrons alors adopter une approche plus drastique: “l’acte de foi’’ et essayer de supprimer ces comportements de nos vies complètement.
Récemment, une étude scientifique montra que 90 jours sont nécessaires pour changer les voies neuronales créées par des comportements de dépendance dans le cerveau. Il a été montré que si un dépendant s’abstient de ses conduites addictives pendant 90 jours, il lui sera beaucoup plus facile de changer de façon de penser. Beaucoup d’études scientifiques similaires ont montré que le plus de distance nous mettons entre nous et les conduites addictives, le moins d’emprise ces conduites auront sur les chemins neuronaux que la dépendance a sculpté dans nos esprits.
Les membres des groupes des 12 étapes du monde entier (pour surmonter les dépendances) admettent le concept des 90 jours. Nous pouvons aussi trouver le concept de 90 jours dans H’azal. En effet, la Halakha est que si quelqu’un n’est pas sûr d’avoir dit “veten tal oumatar”, il doit recommencer la shmonei esrei. Par contre, après 30 jours, on n’a plus besoin de recommencer la shmonei esrei en cas de doute, car nous supposons que nous nous sommes déjà habitués à le dire. 30 jours représentent 90 shmonei esrei ! H’azal savaient que faire quelque chose 90 fois est nécessaire pour s’y habituer. (La lettre Tsaddik en hébreu –qui symbolise un Tsaddik qui est moralement pur- a aussi une valeur numérique de 90).
Nous devons être conscients que ce parcours de 90 jours peut ne pas être facile. Un dépendant subira presque toujours les effets secondaires de sevrage, et on pourra se sentir déprimé, abattu et misérable pendant quelque temps. Nous pouvons parfois trouver la lutte insupportable, au point de même sentir un goût de “mort”. Mais ces sentiments ne durent pas plus que quelques heures à la fois. Ils vont et viennent comme des vagues. Et un grand exploit ne peut pas venir sans une certaine Messirout Nefesh.
Sachant à l’avance que nous allons peut-être éprouver ces symptômes de sevrage, il sera plus facile d’y faire face lorsque cela se produit. Et si nous croyons, comme beaucoup d’entre nous qui avons trouvé cela vrai, que, après 90 jours nous nous sentirons beaucoup plus libres de la dépendance, nous pourrons trouver la force à l’intérieur de nous-mêmes pour résister, quel que soit ce qu’il faut faire ! En effet, tant de gens ont déjà atteint 90 jours sur notre réseau, et ont connu une grande réussite ultérieure à se libérer de leur dépendance.
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Les 90 jours doivent être pris d’une certaine perspective: “un jour à la fois”. Nous ne pouvons pas manger ou dormir aujourd’hui, pour demain, et nous ne pouvons pas non plus rester modérés pour le lendemain. Un dépendant qui est déjà sérieux depuis 20 ans aime bien dire: “Juste pour aujourd’hui, je n’agirai pas compulsivement, quoi qu’il arrive !’’ (Et devinez quoi ! Je ne suis jamais tombé).
Une clé pour se motiver à terminer les 90 jours, est de réaliser que l’alternative est douloureuse. Si nous continuons de tomber, nous pouvons continuer à lutter toutes nos vies. D’autre part, si nous terminons les 90 jours sans aucune chute, bien que le défi ne disparaisse jamais complètement, ce sera beaucoup plus facile à traiter par la suite. N’est-il pas mieux de lutter pendant les 90 jours à venir, que de lutter pendant les 90 prochaines années ?
GYE a créé un tableau des 90 jours sur Internet, pour nous aider à suivre nos progrès. Nous devons nous inscrire et entrer notre premier jour propre, et ensuite mettre à jour notre statut au moins une fois par semaine –sinon notre nom devient rouge sur le tableau. Si nous ne mettons pas à jour notre statut pendant deux semaines, notre nom est supprimé du tableau. Alors que nous progressons dans les 90 jours, nous augmentons de niveau et recevons des « récompenses virtuelles » et des emails d’encouragement. Ce système est une immense source de motivation et aide beaucoup de gens à découvrir qu’il est réellement possible de vivre sans le désir ! Consultez le tableau des 90 jours sur notre site et voyez par vous–mêmes combien de personnes sont actuellement en route vers les 90 jours. Adhérez à la réussite en vous inscrivant dès aujourd’hui, ou bien imprimez le tableau des 90 jours pour suivre vos progrès offline.
Nous avons aussi un tableau spécial appelé "le tableau d’honneur d’Hachem” pour ceux qui ont déjà fait le parcours des 90 jours, et D. merci, le tableau grandit aussi en permanence.
De plus, pour nous aider dans ce parcours et fournir un cadre de soutien de groupe pour la durée des 90 jours et au-delà, nous mettons en place un "tableau de comité d’honneur’’ sur notre forum où nous pouvons poster l’évolution de notre parcours tous les jours (ou tous les quelques jours).
Il y a même des "groupes de responsabilisation’’ de 90 jours –et au-delà, qui nous permettrons d'obtenir énormément de H’izouk, et ce sera une source d’inspiration pour tous les autres membres de notre communauté aussi. Le forum nous aide également à suivre nos progrès au cours du temps et fournit une certaine quantité de responsabilisation parmi les autres combattants, que nous voyons rapidement comme notre ‘’famille spirituelle’’ ; après tout nous ne voulons pas les décevoir ! Aussi, en se joignant à la communauté sur le forum, nous obtenons la capacité de renforcer les autres aussi, qui est en soi en facteur important dans le rétablissement (Voir l’outil n°14 ci-dessous).
Le plus loin nous sommes tombés dans cette addiction, les mesures les plus extrêmes nous devrons prendre pour se libérer des griffes de l’addiction. TaPHSiC signifie “The Physical & Spiritual Combo” method –‘’La méthode physique et la méthode spirituelle combinées ensemble’’. ("Tafsik" signifie aussi ‘stop’ en hébreu). Cet outil s’est montré efficace chez de nombreux dépendants froum en les aidant à arrêter complètement ces comportements destructeurs. Il se peut que cette méthode ne fonctionne pas pour les dépendants de haut niveau ou pour ceux qui n’ont pas de Yirat Shamayim, mais pour la plupart des dépendants froum cette méthode a fait des merveilles, et a libéré de nombreuses personnes de l’obsession.
Nous nous sentons souvent comme deux personnes différentes. Après chaque chute, nous nous demandons, quelles répercussions me faudra-t-il pour arrêter finalement ? Est-ce qu’il y a le moindre espoir ? Comment se peut-il que je suis un Juif froum dans tous les autres domaines excepté celui-là ? Est-ce que j’ai de la Yirat Shamayim ou pas ?
Partie 1: Qu’est-ce qui ne nous arrête pas?
La première chose que nous devons faire est d’affronter la vérité qui nous concerne.
Les répercussions spirituelles “abstraites” ne m’arrêtent pas généralement, même si je sais que :
- C’est l’une des Aveirot les plus graves
- Je détruis mon âme
- Je vais créer d’autres âmes destructrices.
- Je perds la Siyata Dishmaya sur l’ensemble de ma vie (comme le passouk dit : « Ki Yireh Beh’a Ervat Davar Veshav Meah’areh’a »).
- Je coupe ma connexion avec Hachem.
- Je me désensibilise moi-même à la spiritualité.
- Je rends la Techouva encore plus difficile pour moi.
- Cela me donne le sentiment d'être un hypocrite dans toutes les autres mitsvot que je fais.
- Je détruis le Yessod-fondation de ma structure spirituelle entière.
- Mes enfants et ma femme peuvent probablement sentir que je ne suis pas sincère dans l’ensemble de ma Yiddishkeit-religion.
- Ces comportements peuvent probablement m’amener à de pires Aveirot.
- Je me coupe /ou vais me couper du monde à venir.
- Mashiah’ arrive ; comment vais-je lui faire face ?
Malgré toutes ces raisons, ma Yirat Shamayim ne m’empêchera généralement pas de:
- Regarder des choses sales
- Etre motsi zera levatala
- Même si je voulais faire une shvoua d’arrêter/d’éviter je finirais par tomber tôt ou tard ; les désirs sont tout simplement trop puissants.
Ne vous sentez pas mal parce que votre Yirat Shamayim n’est pas assez forte pour vous arrêter. Cela ne veut pas dire que vous n’en avez pas du tout. Lorsque Rabbi Yoh’anan Ben Zakai a béni ses élèves avant de mourir, il leur a dit : « Que votre crainte du ciel soit égal à votre crainte de l’homme ». Et ses élèves lui demandèrent: “Rabbi, est-ce tout?” Et il répondit: “Halevai!” Et même Rabbi Akiva fut incapable de combattre de front la puissante convoitise. Voir Kidoushin 81A où la Guemara explique comment Rabbi Akiva a commencé à grimper sur un arbre pour fauter –Jusqu’à ce que le Satan lui-même ait dû l’empêcher de fauter. Imaginez ! Il s’agit du même Rabbi Akiva qui cria “Shema Israel” avec joie lorsqu’on passa sur sa chair des peignes en fer! (Voir le principe 2 de la partie 2 de ce manuel pour en savoir plus sur cette idée).
Les répercussions non-spirituelles de “COURT TERME” ne m’arrêtent pas non plus, même si:
- Ça me rend dépressif.
- Je perds du temps au travail.
- Je perds du sommeil.
- Je perds de l’argent.
- Je perds un lien étroit avec ma femme.
- Je me sens éloigné de mes enfants.
- Je n’ai pas de temps pour quiconque, sauf moi-même.
- Toute ma vie tourne autour du prochain ‘piège’.
- Je me sens comme un esclave de mes désirs.
Les répercussions non-spirituelles de “LONG TERME” ne m’arrêtent pas non plus, même si:
- Mes comportements peuvent être découverts.
- Je peux perdre ma réputation.
- Je peux perdre mon emploi.
- Je peux perdre mon couple.
- Je peux perdre mes enfants.
- Mes enfants peuvent passer par une période difficile avec les shiddouh’im, en conséquence.
- Mes enfants peuvent un jour avoir besoin d’un traitement pour le traumatisme qu’ils ont subi.
- Je peux finir en prison.
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Maintenant que nous avons fait face à la vérité sur nous-mêmes, nous devons nous demander: Quelles sont les répercussions spirituelles et non-spirituelles qui nous ARRETERONS ?
Spirituellement parlant, qu’est-ce qui m’arrêterait?
- Je ne serais pas meh’alel Shabbat pour regarder de choses sales, quel que soit le point auquel j’en ai envie. Je serais capable d’attendre 24 heures.
- Si la seule manière de tomber dans le piège dans les prochaines 24 heures, est en mangeant tout d’abord du jambon, je tiendrais probablement le coup et ne le ferais pas pendant 24 heures.
- Après avoir complètement fini de céder à mes désirs, je ne veux pas jeter le reste de ma Yiddishkeit-religion. Je me sens mal à ce sujet et je veux vraiment « revenir » vers Hachem. Si j’avais le choix d’appuyer sur un bouton « stopper ces aveirot à jamais », je l’aurais appuyé.
Qu’est-ce que tout cela me montre? Que j’ai encore une étincelle sainte en moi, et que ma Yirat Shamayim est toujours existante. Il se peut qu’elle ne soit pas suffisante pour m’arrêter en général, mais elle est assez forte pour me donner l’envie de me débarrasser de ces comportements après l’acte. Et même avant l’acte, elle est assez forte pour me permettre de tenir pendant un certain temps –lorsque les répercussions spirituelles sont grandes (comme H’illoul Shabbat ou manger Tareif). Ce que nous pouvons constater, c’est qu’IL Y A des répercussions spirituelles qui nous arrêteraient si elles étaient assez GRANDES, et surtout lorsque nous ne sommes pas sous l’effet du désir.
Maintenant, regardons le coté non-spirituelle de la médaille. Qu’est-ce qui m’arrêterait?
- Si j’étais sur le point d’agir et quelqu’un entrait dans la salle, est-ce que je continuerais ?
- Si à chaque fois que j’agissais j’étais soumis à des souffrances, est-ce que j’aurais continué ?
- S’il y avait un œil électronique qui me suivait, et à chaque fois que j’agissais mon épouse on mon Rav me verrait, aurais-je continué ?
- Si à chaque fois que j’agissais, je me sentais malade et que je devais prendre un bus pour l’hôpital et y rester pendant deux heures, et obtenir un coup pour revenir à la normale, aurais-je continué ?
Qu’est-ce que cela me montre? Cela me montre qu’il y a des répercussions qui pourraient m’arrêter si seulement elles étaient assez GRANDES.
En résumé: Bien que les répercussions « normales », à court et à long terme, ne sont pas suffisantes pour m’arrêter, ces répercussions spirituelles ou non, existent bien et M’EN EMPECHERAIENT si elles étaient assez grandes et assez immédiates.
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Donc la seule chose que nous avons à faire maintenant est de trouver la formule parfaite; une combinaison des répercussions spirituelles et non spirituelles qui SONT assez grandes pour nous arrêter.
Nous avons vu qu’APRES l’action (lorsque les désirs se sont apaisées), nous sommes beaucoup plus disposés à faire ce qu’il faut pour empêcher la chute SUIVANTE. Et nous avons aussi vu que nous sommes capables de tenir mieux lorsque les répercussions sont GRANDES.
Essayons donc ceci :
Si nous avons fait une shvoua au nom de Hachem (et réellement prononcer le nom d’Hachem) qu’APRES avoir agi compulsivement, nous ferons x,y, ou z, -garderions-nous la shvoua ? La plupart de dépendants froum le feraient. Après tout, c’est APRÈS être passé à l’acte. Les désirs ont déjà été réduits au silence et nous nous sentons mal. Nous ne voulons pas jeter le reste de notre religion. Alors ne garderions-nous pas une shvoua que nous avons fait au nom d’Hachem ? Transgresserions-nous l’un des 10 commandements « Lo tissah et Shem Hachem Elokeh’a lashav – ne jure pas au nom de D. en vain » (et comme le passouk continue, « car Hachem ne purifiera jamais celui qui jure en Son nom en vain ») ?
Nous devons faire la shvoua de faire quelque chose de difficile et douloureux. Pas trop dur au point que nous puissions en venir à briser la shvoua au nom d’Hachem h’’v, mais assez difficile pour faire en sorte de nous enlever l’envie d’agir compulsivement la prochaine fois. Quelque chose que nous savons difficile, mais quelque chose que nous savons que nous pourrons garder.
Par exemple, quelqu’un a écrit qu’il a fait le vœu de donner 200$ après chaque chute. Après 4 chutes, il était libéré de l’addiction. Une autre personne (en Israël) a écrit qu’il a réussi à se libérer en faisant un vœu sur un an, qu’après chaque chute il devrait prendre le bus, aller au Kotel et y rester 90 minutes. Cela l’aida a finalement arrêter complètement, parce qu’à chaque fois qu’il était sur le point de céder, il se rappelait ce qu’il devrait faire ensuite et cela le dissuadait.
Quelques autres exemples pourraient être: “Je jure au nom de Ado-nai – pour une semaine, que si je suis motzi zera levatala, je devrais alors dans les 24 heures suivantes :
Au début, ces Shvouot devraient être sur de courtes périodes de temps, comme dans l’exemple ci-dessus. Si nous voyons que cela fonctionne bien pour nous, nous pouvons prolonger la shvoua sur de plus longues périodes de temps. Si nous voyons que la dissuasion s’avère ne pas être assez forte pour nous, nous pourrions avoir besoin de trouver quelque chose d’un peu plus douloureux. (Voir outil n°7 – "Mettre des Barrières” ci-dessus, pour voir un exemple de Shvoua que nous avons mis en place pour aider quelqu’un. Si nous faisons cette même Shvoua au nom de Hachem, nous prenons cette barrière à un plus haut niveau.)
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Une forme encore plus puissante de la méthode TaPHSiC est de mettre une double-barrière en l’utilisant pour avant et après la chute.
Par exemple: Faire une liste de choses à faire avant de tomber, comme une promenade d’une demi-heure, parler au téléphone à un ami de GYE pour obtenir de l’aide, etc. Ensuite faites la Shvoua que si vous agissez avant de faire ce qui est marqué sur votre liste, vous devrez faire quelque chose de très difficile (par exemple, donner 500$ à la Tseddaka). De cette façon, vous vous sentirez obligé de faire les choses qui sont sur votre liste avant de céder, car vous savez qu’une fois que vous cédez à la convoitise, vous ne serez plus en mesure d’ignorer la Shvoua. Ce qui est bien, c’est que lorsque vous avez fini de faire les choses de votre liste, la convoitise se sera certainement dissipée. Et souvent, avant de céder, le fait même de penser aux choses que vous devrez faire vous fera abandonner l’idée d’agir en premier lieu. Cette méthode TaPHSiC de double-barrière s’est montré être l’un des moyens les plus puissants pour les dépendants froum, pour briser la dépendance à long terme.
Un de nos membres a partagé sur notre forum comment la méthode TaPHSiC de double-barrière a fonctionné pour lui :
Je me suis engagé que si je voulais regarder de choses sales on-line, je ferais d’abord l’une des 4 choses suivantes, (1) Parler de ce que je ressens à ma femme, ou (2) Aller courir ou faire de l’exercice 30 minutes, ou (3) étudier la Torah pendant 30 min, ou (4) lire quelque chose à propos de l’holocauste pendant 30 min. Puis j’ai fait une shvoua que si je ne faisais pas une de ces 4 actions avant de regarder, alors je devrais donner 750$ à la Tseddaka. Je ne travaille pas aujourd’hui (donc souvent libre) et ainsi prendre 750$ d’un coup est tout simplement impossible pour moi en ce moment. Lorsque le Yetser Hara nous atteint, il nous fait oublier toutes les conséquences. B”H je n’ai pas regardé de choses sales sur Internet depuis que j’ai pris cet engagement. Il m’aide beaucoup et j’espère que cela pourra vous aider aussi.
Voici un exemple de la méthode TaPHSiC de double-barrière que quelqu’un de Jérusalem a mis en place pour lui-même : (Les parties entre parenthèses ne sont pas prononcées).
Je jure au nom de Hachem que, pour une semaine;
(Partie 1) …Si j’agis compulsivement, ce qui signifie soit être motsi zera leavatala, soit intentionnellement rechercher et/ou regarder des images érotiques pendant plus de deux minutes pendant une période d’une demi-heure, alors j’irai au Kever Rahel (qui n’est pas si loin de Jérusalem) dans les 72 heures.
(Part 2) …Si j’agis sans avoir au préalable parler à quelqu’un de mon désir d’agir durant les 2 heures précédentes, alors je devrais voyager à Meron (Qui est beaucoup plus loin et plus difficile à partir de Jérusalem) dans les 72 heures et y rester au moins 5 heures, et je dirais à ma femme pourquoi j’y vais.
(clauses additionnelles, au besoin)
(Clause 1) …Si il m’est impossible d’aller au Kever Rah’el ou à Meron en raison d’un oness, alors j’irai dans les 72 heures à compter du moment où je pourrai y aller.
(Clause 2) …Si je voyage à Meron, je n’aurai pas besoin de me rendre aussi au Kever Rah’el.
(Clause 3) …Si j’agis sans me rappeler de cette shvoua (au moins en général), je n’aurai pas besoin de voyager nul part.
Nous pouvons continuer à faire de petits ajustements au fil de nos progrès. C’est pourquoi il est préférable de faire le vœu pour une semaine à la fois seulement au premier abord, et puis peut-être ensuite un mois… (Nous devons nous assurer de renouveler la Shvoua avant son expiration. Souvent, l’addiction nous convainc que nous agissons bien, seulement pour nous rattraper et nous prendre au dépourvu, lorsqu’on se rend soudain compte que la shvoua a expiré!). Une fois que nous sommes confiants et à l’aise avec le vœu, et que nous voyons que cela fonctionne vraiment pour nous, nous pouvons alors ressentir le besoin de faire ce vœu une fois par an seulement!
Il s’agit d’un équilibre délicat, mais avec réflexion et siyata dishmaya, les dépendants les plus froum peuvent trouver une formule qui fonctionne vraiment pour eux, au fil du temps. Et une fois que nous l’avons trouvé, nous le saurons. Il y aura soudainement un sentiment de joie –une grand liberté nouvelle dans nos vies. Nous nous sentirons comme si nous avions été littéralement libérés de la prison que nous nous sommes imposés, et dans laquelle nous avons vécu pendant tant d’années.
Voir "La méthode TaPHSiC simplifiée" pour plus d'explications sur les raisons pour lesquelles la méthode TaPHSiC fonctionne si bien, et aussi pour un "noussah" générique de shvouah, que vous pouvez utiliser pour votre propre shvouah TaPHSiC.
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Bien que la méthode TaPHSiC soit très puissante, trouver la formule idéale est délicat et dangereux. Si nous nous engageons à faire quelque chose de trop difficile, nous courons le risque de rompre notre vœu, qui à part les fait d’être une faute grave, peut nous conduire à une détérioration de la situation, puisque la personne peut h’’v avoir le sentiment qu’elle a transgressé une faute et qu’il n’y a aucun espoir pour elle de toute façon ! En revanche, de l’autre côté, si ce n’est pas assez difficile, il ya toujours le risque de chutes permanentes. N’hésitez pas à envoyer vos idées de shvoua avant de les faire, pour recevoir un conseil.
Il est important de rédiger une liste de vœux pour les garder, et aussi pour nous permettre de les examiner attentivement avant de les faire à chaque fois. En outre, avoir une liste de vœux nous aidera à les affiner lorsque nous découvrons ceux qui marchent le mieux et ceux qui marchent le moins ; nous pouvons ensuite utiliser cette liste affinée pour les faire de nouveau sur des périodes de plus en plus longues.
Il est aussi important de comprendre que la méthode TaPHSiC est comme une barrière électrifiée au bord d’une falaise. Si vous vous approchez du bord, vous subirez un choc et reculerez. Toutefois, il va sans dire que si quelqu’un marche constamment proche du bord de la falaise, les chocs répétés vont commencer à être douloureux. A un certain moment, il peut simplement éteindre l’électricité des fils, ce qui conduira à une chute peu après. Ou à un certain point, même l’électricité ne nous aidera pas et la personne trébuchera et tombera à travers la barrière.
Par conséquent, en conjonction avec cette méthode, il est vital de mettre également d’autres barrières; des barrières qui sauront nous tenir loin du bord de la falaise. Cela signifie l’installation d’un bon filtre, tel que décrit dans les outils précédents. Et au-dessus du filtre nous devrions aussi installer un “système de reporting’’ comme eBlaster ou Webchaver qui envoie des rapports de notre utilisation d’Internet à quelqu’un que nous ne voudrions pas décevoir. Cela rend les répercussions d’autant plus réelles, et nous éloigne même d’essayer de trouver des échappatoires de notre filtre.
Le résultat est que bien que cette méthode soit comme mettre une barrière électrique puissante au bord de la falaise pour nous arrêter alors que tout le reste a échoué, nous avons besoin de continuer à utiliser les nombreux outils du manuel GYE pour nous maintenir en toute sécurité loin du bord.