2: Accepter que nous avons besoin d’aide
Il y a une idée erronée, très répandue parmi les jeunes hommes célibataires, que le mariage résoudra le problème. Comme le Rav Twerski dit toujours aux gens, le mariage ne résout pas le problème de la dépendance au désir ; si ce n’est que ça l’aggrave. Pas seulement cela, mais une fois que quelqu’un est marié et ne fait pas face à cette dépendance, il peut finir par détruire la vie de nombreuses personnes au lieu d’une seule. Lorsque H’azal disent que notre épouse nous aide à ne pas fauter, ils ne font pas allusion aux fautes que nous avons apportées avec nous dans notre couple: fautes qui sont déjà ancrées dans nos esprits d’avance. Le problème que nous avons n’est pas seulement un désir qui a besoin d’être calmé, mais découle plutôt de ce qui s’est développé (par le biais de notre dépendance) en une attitude fausse par rapport à l’acte de procréation. Lorsque H’azal disent que nos épouses nous sauvent de la faute, ils font référence à des gens normaux qui font aussi face à une attaque de convoitise de temps à autre. Pour ces personnes, avoir une femme peut les sauver de la faute dans de tels cas. Mais pour les dépendants, qui ont appris à utiliser la convoitise pour combler un vide intérieur, et comme une solution à toutes les difficultés de la vie, leur épouse ne sera jamais assez pour eux.
La Guemara Sanhédrin (75a) raconte l’histoire d’un homme qui était si malade d’amour pour une femme qu’il devint mentalement et physiquement malade. La Guemara demande pourquoi il ne s'est pas marié avec elle, et répond qu’elle ne l’aurait pas guéri une fois qu’elle serait devenue permise,comme l’explique le passouk (Michlei 9,17) « Mayim Genouvim Yimtakou veleh’em Starim Yinam –L’eau volée est plus douce et le pain caché est plus agréable ». Cela montre clairement que se marier n’est pas une solution pour la dépendance au désir, qui est similaire à la maladie mentale et physique que cet homme a éprouvé. Même si nous nous marions avec la personne la plus attirante de nos rêves, la folie du désir nous obligera à continuer à chercher de plus en plus d’ « eaux volées » pour remplir la tasse sans fond de l’envie addictive.
Une fois que nous savons que nous faisons face à une addiction au désir – que même le mariage ne résoudra pas, nous sommes prêts à accepter notre problème et commencer à vivre la solution, en étudiant les méthodes qui marchent vraiment. En cas de dépendance avancée, cela n’aidera presque jamais, que de simplement « mieux » essayer, d’étudier davantage de moussar, ou de prendre de plus en plus de résolutions. Pour les dépendances avancées, il y a des méthodes qui ne fonctionnent pas, et il y a des méthodes testées et prouvées qui fonctionnent. Les étapes à suivre qui fonctionnent sont décrites dans la Partie 1 du manuel. Là, nous pouvons apprendre qu’il est possible de se libérer, quelle que soit la mesure de notre dépendance.
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