Chavoua tov à tous !
Dans la Paracha de cette semaine, nous avons lu la brakha que Yaacov a faite à son fils Yissakhar qui est le père de la tribu qui étudiait la Tora.
Il lui a dit: "Vayar menou'ha ki tov - il a vu que le repos est bon"… "Vayet chikhmo lisbol – il a penché son épaule pour supporter".
La question est flagrante: si le repos est si bon, va donc te reposer ! Pourquoi t'apprêter à supporter?
R' Yerou'ham de Mir répond la chose suivante:
L'étude de la Tora exige la sérénité mais cette sérénité ne peut être obtenue par le repos physique. Celui qui s'habitue au repos physique, est déstabilisé par la moindre difficulté.
Pour obtenir la véritable sérénité, il faut s'habituer à supporter les situations inconfortables car la véritable sérénité est la sérénité intérieure.
C'est la raison pour laquelle, dit Rabbi Yerou'ham, la Tora a été donnée dans le désert et non en Erets Yisraël, une fois chacun installé "sous sa vigne et sous son figuier". La manière dont la Tora nous a été donnée, nous enseigne comment devenir capable de l'étudier.
Pour nous, dépendants, la sérénité est un point crucial du rétablissement.
Mais nous avons tendance à aller la chercher à l'extérieur. Or, elle ne peut se trouver que dans "Vayet chikhmo lisbol", quand je suis prêt à supporter/accepter ce que Hachem m'envoie.
Il y a à la fin du Big Book (ouvrage écrit par les Alcooliques Anonymes et qui sert de référence dans le travail des 12 étapes) l'histoire d'un médecin alcoolique qui écrit ce qui suit:
"Aujourd'hui, l'acceptation est la réponse à tous mes problèmes. Lorsque je suis dérangé, c'est parce que je trouve une personne, un endroit, un objet, un fait quelconque de ma vie, inacceptable, et je ne peux trouver la sérénité tant que je n'accepte pas que cette personne, cet endroit, cet objet, cette situation, sont exactement où et comme ils doivent être à cet instant.
Dans le monde créé par D., rien, absolument rien, n'arrive par erreur. Tant que je ne pouvais accepter mon addiction, je ne pouvais pas rester sobre; à moins d'accepter totalement la vie avec ses conditions, je ne peux être heureux. Je ne dois pas autant me concentrer sur ce qui doit être changé dans le monde, que sur ce qui doit être changé dans ma vie et mes attitudes.
Nous pensons, que si nous pouvions simplement contrôler l'environnement extérieur, notre environnement intérieur deviendrait plus aisé. Mais ce n'est pas vrai. Lorsque nous remettons nos vies aux soins de D., nous prenons soin de l'environnement intérieur, et alors, nous nous rendons compte que l'environnement extérieur prend soin de lui-même. "
Il y avait la semaine dernière une belle phrase de "London" dans un des mails de 'hizouk:
"La sérénité n'est pas le calme qui suit la tempête mais le calme au cœur de la tempête !"
Hachem, donne moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer celles que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence.
Que ta volonté soit faite et non la mienne. (Prière de la sérénité)